Claude Castelain

Document fait avec Nvu
  



Activités Physiques Récréatives
Différence entre sport et compétition

Tableau des différences entre sport et compétition   Intervention pédagogique    Avis         
Lettre aux universitaires Liste des différences entre Activités Physiques Récréatives
avec et sans opposition
Comprendre les Activités Physiques Récréatives
Article résumant l'étude en 4 pages
Publication de l'etude
Vers le site kayak-extreme où se trouvent des récits correpond à l'esprit de cette étude


Activités Physiques Récréatives:

Définition:
Sport et compétition sont des Activités Physiques Récréatives.
En ce qui concerne le sport ce sont des activités physiques récréatives sans opposition,
en ce qui concerne la compétition ce sont des activités physiques récréatives avec opposition.
Cette définition sera justifiée à la suite du tableau au paragraphe "Un problème sémantique".


Tableau des différences entre sport et compétition:

18 items

Compétition                            

Sport

Les participants s’opposent individuellement ou collectivement

Les participants coopèrent

Ils sont des adversaires                                           

Ils sont des partenaires

On honore celui qui arrive seul devant              

A celui qui arrive seul devant, on reproche de ne pas attendre ni aider les autres

La satisfaction du vainqueur et ses supporters est basée sur l’insatisfaction des autres

La satisfaction est partagée

On pratique ce qui est interdit dans la société. Selon les sports: faire tomber, frapper, rouler vite     

On ne pratique que ce qui est: recommandé: empêcher de tomber, entraide…

Pour 20% de la population le sport est la compétition dont 17% ? de supporters, 3% de compétiteurs                                               

Pour 70% de la population le sport n’est pas la compétition, 10% ne se sentent pas  concernés par la question

90% ? des moyens financiers et humains des subventions publiques

Beaucoup pensent que la pratique en compétition doit être gratuite mais pas la pratique hors compétition

10% ? des subventions publiques

Volonté d’hégémonie, opposé à démocratie               

Volonté de partage

Mensonge :
ex :Négation du dopage. Des menteurs sont donnés en exemple    

Le sport ne pousse pas à cela

Communication:
Absence de communication entre les adversaires

Libre communication

Item Verseils
Santé : Pousse à la destruction du corps : dopage, effort exagéré

Santé : Entretien du corps

Action basée sur la tromperie :
Feintes, simulation, dissimuler ses intentions, essayer de tromper l’autre

Action basée sur l’honnêteté :
Exprimer clairement ses intentions          

On ne retrouve pas les valeurs de la société        

On retrouve les valeurs de la société

C’est une école du conflit                              

C’est une école de la paix, de la vie en société

 Problème de l’exemple donné : mauvais exemple

Nota : le monde de la compétition se voit comme un modèle de la société, refus de reconnaître les différences entre sport et compétition

Excellent exemple

La compétition oppose et sépare                    

   Le sport réunit et réconcilie

Item supplémentaire (sept 06)
Attendre que la justification des actes vienne de l’extérieur

La justification des actes vient de l’intérieur

Item oct 06
Importance donnée à la performance
Importance donnée à l’individu

Un système hiérarchisé
Un système égalitaire

Il existe une similitude entre sport et compétition : le geste.
 

  L'étude qui suit n'est pas complètement finie. Elle figure ici afin de permettre à chacun d'affiner son idée. Cette étude est encore l'objet de discussion et attend notamment les avis de nombreuses personnes.

L'étude remet pas vraiment en question le terme EPS Education Physique et Sportive, mais demande de préciser le sens où le mot "Sportive" est employé.
Je vous demande donc votre indulgence si le style n'est pas parfait, certaines idées criticables et justemment,n'hésitez pas à formuler vos critiques constructives en utilsant l'émail donné à la rubrique "Contact".
Merci et bonne lecture!

Différence entre sport et compétition:

Un problème sémantique :

Les mots sport et compétition sont souvent employés surtout dans les médias pour définir la même chose : la compétition, alors que pour chacun d’entre nous, le mot sport est porteur des notions d’entraide, d’amitié, d’altruisme et qu’au contraire le mot compétition représente une opposition entre des individus ou des équipes.

Les nombreuses études scientifiques venant de 3 domaines différents qui ont montré que pour 70 % de la population le sport n’est pas la compétition,  ont en même temps montré que chacun fait facilement la distinction entre sport et compétition que ces mots n’évoquent pas la même réalité.

En dépit de ce qu’évoquent les mots sport et compétition pour les gens en général, les médias, les gens du monde de la compétition, la jurisprudence emploi le mot sport pour parler de compétition.

Le mot sport désigne presqu’uniquement des activités physiques au contraire le mot compétition se rapporte à toutes sortes activités

Le mot sport désigne presqu’uniquement des activités physiques. On doit ajouter un qualificatif au mot sport si l’on veut préciser qu’il ne s’agit pas d’activité physique : On parle de sport cérébral pour des jeux de réflexion : mots croisés, etc.

Le cas du qualificatif automobile est particulier : tout le monde ne sera pas d’accord qu’il s’agit encore d’activité physique. Cependant l’activité physique reste une composante des plus importantes du sport automobile, au contraire des mots croisés par exemple où l’activité physique se résume à écrire peu. En automobile comme au ski on contrôle un engin avec son  corps et son savoir, seul la complexité de l’outil change. Comparer au cyclisme ce qui produit le déplacement change. Il n’est donc pas complètement faux de dire que le mot sport garde même dans ce cas une notion d’activité physique.

Le mot compétition ne se rapporte pas seulement à des activités physiques puisqu’on peut trouver des situations d’opposition dans presque tous les domaines.

La portée générale du mot compétition entraîne la nécessité de lui adjoindre d’autres mots pour désigner le domaine dans lequel s’effectue cette opposition et pour signifier qu’il s’agit d’activité physique, on emploie l’adjectif sportive.

La cause ambiguïté :

On réunit 2 mots qui évoquent des situations différentes : sport et compétition, pour obtenir le terme compétition sportive.

Adjoindre un mot qui désigne l’entraide à un mot qui désigne l’opposition est lourd de conséquences en terme de confusion dans la manière dont se déroule l’activité : sous forme d’opposition ou d’entraide. A partir de là lorsqu’aucune réflexion est faite et l’on voit que c’est actuellement assez général, à ne pas repérer ni conceptualiser les différences, avec finalement une confusion dans les valeurs qui a pour effet de justifier des actes contraires à la bonne marche de la vie en société : c'est-à-dire l’entraide, la convivialité, la compassion.

Le mot sport change de sens au singulier et au pluriel :

Notons l’ambiguïté de cette situation très rare où le même mot, selon qu’il est au singulier ou au pluriel désigne des situations différentes :

. Au singulier le mot sport évoque une activité physique dans une attitude d’entraide sauf s’il a pour adjectif le mot automobile, dans ce cas il évoque une compétition.

. Au contraire au pluriel les sports, le même mot, évoquent d’avantage les compétitions!

Y a-t-il d’autres mots qui ainsi change de sens ?

Le mot sport change de sens selon les qualificatifs qu’on lui adjoint :

Si automobile qualifie le mot sport, le résultat : sport automobile ne désigne plus que des compétitions.

Automobile et conduite sont liés par les usages. Paradoxalement si sport est un adjectif qualifiant le mot conduite, le résultat : Conduite sportive, cela n’évoque plus la compétition mais désigne une pratique contraire au code de la route et incite à des pratiques interdites, cela sera expliqué dans un paragraphe spécial.

Si l’adjectif sportive qualifie une manifestation, il s’agit probablement d’une compétition.

C’est une situation de confusion très particulière.

Sport peut désigner une situation d’opposition, compétition jamais une situation d’entraide

Dans l’usage qui est fait actuellement de ce mot, sport, surtout au pluriel, est utilisé pour désigner des activités physiques faites dans un esprit d’opposition, en revanche, le mot compétition n’est jamais employé pour désigner des activités physiques faites dans un esprit d’entraide.

Cela montre que c’est bien le mot sport qui est l’objet d’un enjeu étonnant probablement à cause des valeurs d’entraide qu’il évoque, et non le mot compétition.

Du point de vue humain :

L’intention dans la compétition est donc l’inverse de l’intention dans le sport. Du point de vue humain c’est-à-dire des intentions des participants, de leurs relations, du ressenti, du vécu ou de ce que sport et compétition apporte à l’individu ou à la société, sport et compétition sont donc complètement différents.

Les usages contre la réalité :

Assimiler sport et compétition en terme de sociologie est un « allant de soi ». Une habitude, une coutume, répandue mais qui ne subsiste que par un manque de réflexion.

Ce n’est pas un reproche mais une constatation : peu d’entre nous y ont déjà pensé et pourtant lorsque l’on en parle, cela parait être l’évidence.

En conclusion :

Il me semble vraiment qu'il faut faire une différence entre activité physique faite dans un esprit d'entraide ou convivialité ce qu'évoque pour la plupart des gens le mot sport et les activités physiques faites dans un esprit d'opposition ce que désigne le mot compétition.

Ce qui aidera à remettre la compétition à sa place : un cas particulier des activités physiques marginal et non pas général en nombre de pratiquants, et qui montre et incite à des comportements opposés à ce qui doit être fait en société.


La nécessité d’une définition précise :

Il faudrait adopter une définition précise, séparant clairement ce qui est différent:

Dans le cas où le contexte (par exemple l’activité : football, escalade) permet de déterminer qu’il s’agit d’activité physique, l’acceptation générale devrait servir de base :

Sport signifiant qu’il s’agit d’une manière convivial, d’entraide de pratiquer une activité physique,

Compétition signifiant qu’il s’agit d’une manière de pratiquer une activité physique en opposition avec un adversaire.

Cette définition a l’avantage de ne pas entraîner de confusions ni sur le point différent : les rapports humains, ni sur le point commun : sport et compétition sont des activités physiques.

Dans le cas contraire où le mot compétition a besoin d’une information complémentaire pour montrer qu’il s’agit d’activité physique, nous avons vu qu’adjoindre le mot sport entraîne de nombreuses confusions, et vise masquer les différences entre situation d’opposition et situation d’entraide ce qui ne correspond pas à la réalité et n’est pas acceptable.

Le terme exact à employer est : compétition dans une activité physique.

C’est un peu long, ce qui risque de ne pas entrer dans les usages.

On pourrait employer l’adjectif : physique.

Le sens de compétition physique ne parait pas autant ambigu que compétition sportive au contraire le sens est claire : compétition dans une activité physique.

Dans la suite de cette étude, les mot sport et compétition sont acceptés selon cette définition.

Similitude entre sport et compétition :

La similitude des gestes :

Une même activité physique peut être pratiquée comme un sport ou une compétition.

Dans ces 2 cas, la technique, les gestes sont similaires mais il existe une différence fondamentale:

. Le sport est pratiqué avec des comportements d’entraide, de solidarité, de plaisir partagé, de communication sincère et de savoir partagé.

. Au contraire, la compétition est pratiquée avec des comportements d’opposition.

Différences entre sport et compétition :

Importance donnée à l’individu ou au contraire à la performance :

. Le sport est donc centré sur l’individu son développement physique et psychique, son bien-être.

. La compétition est centrée sur le résultat et non sur l’individu.

Les limites du corps et de la conscience ( par limite de la conscience entendons se permettre ou pas une agression, un mensonge, une feinte ou tromperie, un manquement à l’honnêteté comme le dopage, l’aide à un blessé ou une personne en difficulté) sont moins respectées au profit de la performance.

Un système égalitaire au contraire d’un système hiérarchique

La compétition est pratiquée selon des règles établies dans le but d’établir une hiérarchie c’est à dire un classement des participants selon des critères censés définir ce qu’il a été convenu d’appeler la valeur des participants, notion implicitement étendue à la valeur des individus.

**** à mettre après la liste de ce qui est interdit en sté et permis en comp ?

Le respect ou non des règles de la société :

. Le sport respecte les règles fondamentales de la société que l’on peut appeler règles de conscience : solidarité, partage du savoir, fraternité

. La compétition c’est comme une règle mise au-dessus de la conscience un peu comme la raison d’état ou la légitime défense où la société reconnaît le droit de faire usage de violence.

Et même dans ces cas, certains que l’on dit alors non-violent pensent que même là le recours à la violence n’est pas acceptable.

La société a prévu une exception partielle à la règle de solidarité pour laisser exister le désir de certains à s’opposer dans les activités physiques.

L’exception est plus importante dans le cas de la légitime défense et de la raison d’état puisque l’acte de tuer peut être autorisé.

Exception partielle car la gestion totale n’est pas laissée aux organisateurs : Cela reste à l’intérieur de la société et certaines règles doivent être respectées : ne pas tuer, blesser volontairement dans les sports où cela n’est pas prévu ou ressenti comme possible comme les sport de combat relève de la justice civile. Par exemple le tribunal civil a déjà été saisi par la victime pour des cas de violences volontaire en rugby, le conseil de discipline de la fédération n’est pas le seul interlocuteur. De même pour des interprétation des règlement.

Dans le cas de la compétition, cette situation de se soustraire aux règles fondamentales de la société est créée de toute pièce, sans nécessité et l’on peut raisonnablement penser que c’est sans aucun bénéfice pour la société.

Une règle mise au-dessus de la conscience sauf que dans le cas de la compétition, il n’y a pas de raison d’état ni de légitime défense ou une fonction comme celle de policier qui nécessiterait l’usage de la violence.

Dans le cas de la compétition l’opposition n’a pas de nécessité mais est censée être acceptée librement.

Ce qui n’est pas toujours le cas : les enfants que les adultes opposent entre eux ont-ils le choix ?

Alors comment la justifier sauf à dire que cela a toujours existé ou que « les gens en ont envie » ce qui n’est vrai que pour une petite partie de la population comme le montrent plusieurs études statistiques ou encore que les enfants « aiment ça » spontanément.

Il est difficile de dire si les enfants « aiment ça » au sens d’une compétition organisée pour eux, ce qui est sûr c’est que l’éducation essaie d’éloigner de ces comportements spontanés d’opposition et au contraire d’enseigner la coopération.

Et bien des choses ne sont pas permises malgré que certains les aiment dès l’instant où elles troublent la sécurité ou la paix d’autrui : que ce soit des choses qui paraissent moins graves faire du bruit, rouler vite par exemple ou plus graves : voler, tirer au fusil.

Opposition entre compétition et éducation :

Le but de l’éducation est au contraire de l’opposition sans nécessité de faire parvenir à la possibilité de coopérer car notre société est basé sur la solidarité, l’entraide et la concurrence rigoureusement encadrée que ce soit dans le commerce ou sur la route où la priorité n’est pas donnée au plus rapide.

Dans le programme de l’éducation nationale, il y a les compétences générales qui concerne le développement de la personne. Sur 5 items, dont s’engager lucidement dans l’action, choisir des stratégies efficaces, gérer ses émotions, il n’y en a qu’un qui concerne l’opposition : S’opposer individuellement et collectivement. L’opposition n’a donc pas une place importante et dans ce contexte semble plus s’appliquer à la nécessité d’une résistance qu’à l’organisation volontaire de situation d’opposition.

Que des individus souhaitent ne pas respecter les règles de la société ou que ces règles doivent évoluer ne remet pas en cause les principes ni de l’éducation ni de la société.

Faire ce qui est interdit dans la société et manquer de fair-play sont 2 notions différentes :

La situation de compétition en elle-même est une forme de manque de respect de l’autre, en tout cas n’est pas le respect total que l’on trouve en général dans le sport.

Dans certaines compétitions il est donc de règle de faire ce que la société interdit dans la vie commune et tous les compétiteurs le font en respectant les règles de ces compétitions.

A coté de faire ce qui est interdit dans la société, il y a en compétition, et c’est une notion différente, le fréquent non-respect du règlement donc la tricherie et le manque de fair-play.

Cela nécessite la présence d’arbitre.

Dès que l’on instaure une situation d’opposition, on met inévitablement en jeu l’agressivité, la tendance à ne pas respecter l’autre pour en tirer profit, la tendance à faire taire sa propre conscience. Cela est inévitable.

Il y a des variations interpersonnelles : certains compétiteurs enfreignent souvent les règles, d’autres moins.

Le plaisir (ou l’excitation ?)

Il faudrait définir quel genre de plaisir retirent enfants et adultes de s’opposer les uns autres est-ce un plaisir ou une forme d’excitation ?

Pour les enfants cela peut être de faire plaisir à l’adulte, l’adulte peut avoir l’impression de faire plaisir à ses entraîneurs il peut aussi avoir la sensation de faire ainsi partie de l’élite de la société , faire plaisir à beaucoup de gens en s’opposant à d’autres. Mais peut-on trouver un plaisir direct à s’opposer à quelqu’un ?

Certaines activités physiques semblent mieux se prêter à une compétition, d’autres moins, d’autres sont au contraire l’archétype du sport :

Notons aussi que certaines activités physiques semblent se prêter plus facilement à une compétition comme le football, d’autres sont souvent utilisées à des fins compétitives mais peuvent facilement se jouer comme un sport comme le tennis, d’autres se prêtent difficilement à une compétition comme l’alpinisme en raison du caractère presque sacré des relations humaines d’entraide, d’altruisme ou de fraternité mises en jeu ou même s’opposent à la notion de compétition pour des raisons philosophiques comme l’Aïkido.

Pour que le foot perde en grande partie sa caractéristique d’opposition il faudrait au moins que les joueurs ne se répartissent pas en 2 camps selon leur club ou origine géographique mais que les équipes soient tirées au sort, mélangeant les joueurs d’origines différentes d’une manière à peu près égale. En ce qui concerne l’éducation donnée aux jeunes, la différence serait importante.

Critique de la notion d'exemple donné par la compétition:
Exemple: Rouler vite.

Le sport automobile est interdit. Cette affirmation est un peu surprenante. Mais voici la démonstration : avoir une conduite sportive implique presqu’inévitablement de conduire au-delà des vitesses autorisées, donc interdit sur route.

Il est autorisé de conduire au-delà des vitesses autorisées seulement sur circuit ou sur route fermée uniquement pendant une compétition. Ce qui serait un sport serait de conduire ainsi sur la route ouverte à la circulation et c’est illégal car mortellement dangereux. La plupart des campagnes de sécurité routière visent à empêcher ce comportement. La seule conduite automobile sportive qui n’est pas illégal à cause de la vitesse est la conduite hors route, tout terrain. Les lieux de pratiques sont restreints.

A part dans ce cas particulier, la notion de sport automobile est donc un abus de langage. Cet abus de langage, cette confusion entre 2 termes évoquant des réalités différentes provoque ou maintient une ambiguïté entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, incitant à enfreindre les règles avec les dangers que cela représente dans ce cas.

Discussion de l’item supplémentaire : justification intérieure au contraire extérieure :

Dans un compétition, où l’on fait le contraire de ce que l’on fait dans la vie courante la satisfaction ne peut pas venir de l’intérieur, de la conscience d’avoir fait ce qui est bien.

Voir la liste des pratiques interdites dans la vie courante mais demandées en compétition.

Le thème du livre « Les mouches » de Sartre est précisément celui-là : il y a des choses que l’on ne peut pas faire sans avoir des problèmes avec sa conscience, quand bien même on essaierai de la faire taire par de nombreuses justifications personnelles, sociales, intellectuelles…On ne peut donc pas accéder à une satisfaction joie, une paix intérieure en ayant n’importe quel comportement, notamment en faisant des actions qui nuisent à autrui. S’ils n’ont aucun remord, les héros espèrent ne pas avoir à subir les conséquences de leurs actes et selon eux accéder ainsi à un niveau supérieur de liberté, d’indépendance même des dieux. Cela marche un temps, mais les mouches grossissent à Argos, signifiant que l’on ne peut accéder à une totale indépendance, qu’il existe un déterminisme.

Dans le sport rien ne s’oppose à ce que la satisfaction vienne de l’intérieur.

Cette notion de conscience et de satisfaction intérieure est difficile à manier. Prenons un exemple extrême un tortionnaire peut dire qu’il est en accord avec sa conscience, pour se justifier il peut dire qu’il a consulté son directeur de conscience qui lui a donné son accord. On arrive à ce point à faire taire sa conscience que l’on fait la guerre ou pose des bombes au nom de Dieu.

Sans parler de conscience : dans le monde de la compétition, on a tout un ensemble hiérarchisé qui dit si c’est bien ou mal, apporte encouragement reproche au compétiteur : entraîneur, dirigeant, supporter, média directement en valorisant ce compétiteur précis ou son équipe, indirectement qu’il s’agit d’un compétiteur pas directement félicité mais qui se réfère à un modèle : au compétiteur qui est félicité, honoré. En général les compétiteurs sont honorés parce qu’ils participent à des compétitions censées représenter des aires géographiques plus vastes.

Ce sont ces compétiteurs que le grand public à l’occasion d’entendre lors de leurs interviews dans les médias. Notons une idée curieuse de faux altruisme, de faux don de soi à une cause supérieure qui est parfois exprimé : le compétiteur ne le fait pas pour lui mais pour la France : Pescarolo avait l’impression lorsqu’il courait au 24 heures de Mans de la faire pour la France, l’intérêt supérieur de la France. Je ne sais pas si cette idée résiste à une analyse poussée, c'est-à-dire si la France trouve un intérêt dans une participation ou une victoire au Mans : peut-être une augmentation des ventes de voitures, mais en matière de paix sociale ou de sécurité sur les routes ?

Au contraire le sportif n’a pas de hiérarchie à laquelle se référer, donc les encouragements à continuer viennent de lui-même ou d’un pair. L’image du sportif est valorisée dans la société parce que le sport montre et promeut les valeurs d’altruisme d’entraide, de fraternité, d’amitié.

Rarement les médias font l’éloge des sportifs. Pour une fois où l’on fait l’éloge d’un sportif, il y a au moins 100 fois où l’on fait l’éloge d’un compétiteur. Des magazines à grands tirage sont consacrés aux compétitions et aux compétiteurs, et en plus des pages spéciales régulières dans les médias non-spécialisés, le rapport d’occupation de l’espace dans les médias doit être de 1 à 100. Ce rapport a-t-il été étudié, le chiffre exacte est-il connu ? Aucune étude n’a probablement été faite sur le sujet.

La satisfaction du sportif vient donc moins de l’extérieur..


Déni des différences entre sport et compétition par les acteurs des compétitions :

Il est à noter que les compétiteurs, leurs dirigeants, entraîneurs et supporters refusent pour la plupart de faire cette différence entre sport et compétition. C’est un sujet brûlant car ils veulent tout en opposant les enfants les uns aux autres être considérer comme l’élite de la société, alors que les compétitions montrent le contraire de ce qu’imposent les lois et souhaitent la majorité des citoyens.

Les compétitions, ce sont effectivement en majorité l’œuvre d’adultes opposant des enfants les uns aux autres : les compétiteurs adultes sont bien moins nombreux. Ils font donc faire aux enfants ce qu’ils ne veulent pas faire eux-mêmes.

Les compétitions professionnelles sont en nombre tout à fait marginales.


Les valeurs qui font appartenir à l’élite de la société humaine :

Les valeurs qui font appartenir à l’élite de la société en terme humain, sont la fraternité, l’égalité, l’altruisme, la bonté. La société donne en exemple de grandes femmes et grands hommes, qui ont fait beaucoup pour la société, pour les autres. Les grands guerriers d’attaque n’en font pas partie mais parfois les guerriers de défense, les grands humanistes : l’abbé Pierre, Mère Théresa, les grands défenseurs de la nature : Cousteau, Hulot, de grands scientifiques. On les donne en exemple. Et depuis peu on donne aussi en exemple ceux qui se sont distingué en battant les autres : les vainqueurs de compétition.

Quel gros problème en terme d’exemple, de modèle proposé !

A la jeunesse comme aux adultes. Qui penserait que les compétitions automobiles amènent à conduire plus tranquillement.

La durée médiatique des vainqueurs est très limitée : le prochain vainqueur prendra la place. Ceux qui restent dans les mémoires ne sont pas toujours associés à la vertu : conduire comme un « Fangio » ce n’est pas un compliment.


Exemples de ce qui est interdit dans la société et permis en compétition:

Compétition automobile :

Pendant la rédaction de cet article: Course de cote de Grabels, Hérault, une voiture quitte la route, 11 blessés, un mort, un blessé très grave.

Le hasard me met en relation avec des blessés. Sentent-ils une responsabilité totale du coureur: non. Il est en outre victime lui aussi de la compétition : il est sous le choc et aura des séquelles morales et psychologiques.

La responsabilité n’est pas évidente à déterminer car les spectateurs étaient volontaires et conscients des risques.

La cause est évidente : c’est la vitesse excessive... Cette cause qui serait retenue dans une situation normale n’est pas vraiment retenue en compétition, ce qui ne permet pas d’assurer la sécurité. Le comportement du pilote est jugé normal : c’est une compétition. Il y a des morts, ce n’est pas considéré comme normal mais on continue sur les mêmes bases. Il y a bien des cas où l’on modifie certains détails du règlement comme la puissance des moteurs…

Remarquons que même sur route normale les auteurs d’homicide même ayant enfreint le code de la route, ne sont pas toujours inquiétés.

Match de rugby:

Un participant attrape les jambes d’un adversaire et le plaque au sol. Dans la vie courante, dans la rue, c’est répréhensible, on imagine mal ce que serait un monde où cela serait autorisé!

Boxe:

Un humain, homme ou femme frappe un ou une autre au visage, c’est rigoureusement interdit dans la vie de tous les jours.

Escrime :

Un crime, pas forcément pire que celui de la compétition automobile: Combat à l’épée aux JO de** s’arrêtant par la mort d’un des participants: Le crime « involontaire » - à part que l’on se battait bien avec des épées quoique sans idée de donner la mort - n’est pas puni. La même chose hors compétition est un crime, aucune circonstance atténuante comme par exemple la passion, et l’auteur est condamné à plusieurs années de prison.

La liste de ce qui est interdit par la loi et est pratiqué régulièrement en compétition est longue. Il est inutile de donner d’autres exemples car il suffit de se remémorer ce que l’on a chacun vu dans une compétition pour avoir des exemples et s’intéresser aux prochaines compétitions ne serait-ce qu’au travers des médias pour en avoir de nouveaux exemples.

Notons que les membres de ce monde de la compétition respectent pour la plupart les règles de notre société hors compétition.

Des comportements pas interdits mais qui vous feront passer pour un associal notoire :

Empêcher l’autre de participer :

C’est pour moi un des aspects les plus horribles de la compétition d’autant plus qu’il parait anodin et n’est pas interdit : prenons l’exemple du tennis : en compétition on doit jouer la balle de telle manière que l’autre ne puisse pas la rattraper ! Nous y sommes parfaitement habitués mais qu’y a-t-il de plus horrible entre 2 humains ?

Imaginons que dans la vie normale je vous tende la main pour vous saluer et au dernier moment je la déplace pour que vous ne puissiez pas la saisir ou que je vous tende un objet et le lâche avant que vous n’ayez pu le saisir. Si c’est une balle qui rebondit ce sera une gentille blague car vous la saisirez au rebond, si je le fais constamment, cela vous irritera et me fera baisser dans votre estime. S’il s’agit d’un objet cassant, votre téléphone portable –pas le mien évidemment- vous ne rirez pas du tout. La compétition c’est constamment agir ainsi.

Les jeux coopératifs :

D’autres manières d’agir sont possibles : nous pouvons jouer ensemble et non pas opposés : jouer la balle de telle manière que l’autre puisse la rattraper, éventuellement très fort s’il aime cela ou à l’autre bout du terrain s’il aime courir, mais d’un commun accord et pour le plaisir partagé ce qui est le contraire en compétition où notre satisfaction est basée sur l’insatisfaction de l’autre. Quoi de plus inhumain ? L’habitude de voir des compétitions, de nous laisser imposer par les médias des compétitions le fait à beaucoup accepter comme normal…

La feinte c’est tromper un autre être humain.

Une objection qui est souvent opposée à ces arguments c’est : comment s’amuser alors ? La réponse est que l’on peut s’amuser sans s’opposer.

Cela semble difficile à certaines personnes car depuis l’enfance on nous a habitué à des jeux d’opposition. Ils sont parfaitement acceptés comme bon et utile mais ils ont pour conséquences l’insatisfaction voir la violence. Les jeux de carte, les jeux de ballon, la course à pied, dans tous les cas on peut y jouer en s’opposant ou en coopérant.


L’illusion de la possibilité d’utiliser les compétitions comme simulation de conflit :

Le financement des promoteurs de la violence :

La compétition fait accepter comme normal la violence dans notre société. C’est l’avis de nombreux sociologues comme Paul Ariès. La compétition est donc un des promoteurs de la violence.

Puisqu’on veut une société sans violence il est donc paradoxal que l’on finance ce qui la fait accepter : notamment la compétition mais aussi tout aussi grave : films de violence, jeux vidéos…

Une erreur fondamentale qui justifie le financement est de croire que la compétition ou les films violents sont un exutoire à la violence. Exutoire cela voudrait dire qu’une violence existante peut dans ce cas ou lieu spécialement s’exprimer d’une manière inoffensive alors que sinon elle s’exprimerait au détriment de la société ou d’autres personnes

La réalité c’est que films violents et compétition créent la violence. Cela sera expliqué dans un paragraphe spécial..

Dès l’enfance les jeux électroniques sont pour la plupart violent, il y en a moins nombreux qui ne le sont pas. Les jeux vidéo pour les un peu plus âgés jusqu’aux adultes sont presque tous violents. En existent-il qui ne le soient pas ? Jeux vidéos de guerre, de sports de combat, banditisme (tuer des innocents et des policiers), courses de voiture.

Les bandes dessinées mettent toutes en scène des oppositions, violentes ou pas. Même les plus acceptés, les plus recommandées aux enfants sont violentes comme Astérix : c’est une suite de coups portés à des étrangers. Les aventures d’Olivier Rameau échappent presque entièrement à la violence, pas à l’opposition.

Cette description n’est pas exagérée : chacun peut s’en rendre compte en allant voir dans les bacs à BD des bibliothèques, les BD montrant de la violence dès la couverture sont en nombre important. Les films échappent plus à la violence que les BD, mais les films sans violence sont peu nombreux.

A la télévision il n’y a plus d’émission de sport : uniquement des émissions de compétition. Si l’on fait un film sur une activité physique où les gens s’entraident il ne sera pas diffusé, donc pas financé.

Idées fausses qui entretienent la confusion entre sport et copétition :qui contribuent à faite entrer la violence dans notre société

La compétition est l’aboutissmeent du sport

Dire que la compétition est l’aboutissement du sport cela revient à dire que l’opposition est l’aboutissement de l’entraide ou que la bagarre est le fin du fin de l’amitié.

Les enfants aiment la compétition :

Cela n’engage que les adultes qui le disent.

La compétition est un exutoire à la violence

La réalité c’est que la compétititon crée la violence

L’argent est le moteur des compttitons :

La réalité c’est que la plupart des compétitions sont amateur, mais le sport professionnel, marginal mais surmédiatisé car fianncé par de grosse firmes industrielles ou commerciales a une très grosse influence à organiser des compétitions chez les non-financés.

Vouloir vaincre et être performant serait la même chose

C’est faux

La compétition est un plaisir

C’est faux

Une majorité de la population aime le sport, une minorité la compétition :

Cette opposition n’est pas souhaitée par la majorité des gens car 2 types d’études statistiques le montrent:

Une étude Sofres a montré que 60% des gens ne se sentent pas méchant, cela laissent supposer qu’ils préfèrent coopérer amicalement dans le sport plutôt que s’opposer lors de compétitions.

Et cela est confirmé par des études sociologiques venant de 3 domaines scientifiques différents : la sociologie, la santé publique (Etude OMS 1995), les universités de sciences et techniques des activités physiques et sportives. Les résultats sont identiques : pour 70% de la population le sport n’est pas la compétition, 10% de la population ne se sent pas concernée par la notion de sport et pour 20% le sport est la compétition, sur ces 20% quel est le pourcentage de compétiteur ? 3%, le reste étant en majorité les supporters.

Ces résultats sont obtenus alors qu’il existent une publicité constante en faveur de la compétition et pratiquement rien en faveur du sport, d’autant moins avec la confusion entretenue en les termes.

Les médias spécialisés compétition ou non consacrent 100 fois plus d’espace à la compétition qu’au sport, (le chiffre exact n’est pas connu, mais chacun peut faire lui-même le constat), les pouvoirs publics financent énormément plus les organisations de compétition que les organisations de manifestations sportives, donc hors-compétition, c’est à précisé puisqu’en génral le mot manifestation sportive est utilisé pour désigner une comppétition.

Les valeurs fondamentales de la société :

Liberté, égalité, fraternité, on les retrouve dans le sport.

La poursuite du bonheur, un des premiers termes de la constitution des USA, on le retrouve dans le sport.

On ne retrouve rien de tout cela dans la compétition :

La liberté est limitée part un règlement incluant une obligation de s’opposer.

Lorsque l’on est opposé à un adversaire, individuellement ou collectivement on n’est plus dans le cas de la fraternité.

L’égalité n’est pas respectée puisqu’on est dans le cas précis d’une hiérarchisation des individus.

La poursuite du bonheur : ce n’est pas possible en n’écoutant pas sa propre conscience et en compétition le déplaisir est forcément pour au moins un des camps, compétiteurs, entraîneurs, dirigeants et supporters.

S’opposer par jeu nécessite un certain manque de respect de l’autre :

S’opposer suppose une certaine méchanceté et la vie des « saints » n’était pas faite d’opposition par jeu: Martin Luther King n’était pas le sparring partner de Cassius Clay et Gandhi ne s’entraînait pas au karaté avec Bruce Lee. Ce sont 2 idées un peu poétiques mais elles montrent que celui qui est vraiment non-violent ne désire pas s’opposer dans une compétition. Peut-être le faisaient -ils parfois mais dans le cadre du jeu qui est en fait une situation très difficile à maintenir en matière d’opposition: facilement il peut y avoir pour la plupart d’entre nous un dérapage vers une situation d’opposition qui manque de respect. Le Docteur Mondenard qui dénonce le dopage dit clairement qu’il n’y a qu’une solution pour arrêter le dopage à coup sûr tant la tentation inhumaine est forte par rapport aux idéaux: c’est d’arrêter les compétitions.

Pourtant au moins ces 2 personnages célèbres et réputés pour leur humanité étaient dans l’opposition, mais ils ne la créaient pas, au contraire des participants au monde  de la compétition: ils la combattaient. Ils ne créaient pas une situation inhumaine: ils combattaient une situation inhumaine.

La compétition crée la violence

Les compétitions créent la violence et ne sont pas un exutoire: la violence parmi les supporters lors de match de foot est créée par le fait que le match existe: En effet les hooligans hors de cette situation de supporter ne montrent pas les mêmes comportement violent, se comportent d’avantage en être humain. Si le match n’existait pas, cette quantité de violence ne serait pas déplacée ailleurs: elle n’existerait pas.

La quantité d’opposition:

Violence physique dans l’activité physique et envie de vaincre ou rage de vaincre sont 2 notions séparées.

Par exemple une activité physique comme la boxe montre une violence physique au contraire d’une activité physique comme la course à pied. Mais le coureur à pied peut parfaitement ressentir ou exprimer un désir de vaincre, une agressivité supérieure tout en respectant les règles. 

Les relations humaines en compétition sont limitées et peu satisfaisantes :

En compétition l’opposition aux autres est imposée et conditionne les relations humaines notamment en limitant l’échange de savoir, orientant les communications verbales et non-verbales vers la tromperie et non la véracité avec l’ambiance lourde et peu joyeuse qui en résulte.

La compétition n’est pas un plaisir

La compétition n’est pour ainsi dire jamais une partie de plaisir. On a scientifiquement par la mesure des neurotransmetteurs mis en évidence le déplaisir dans le camp des perdants (dirigeants, supporters, compétiteurs) et un plaisir chez les vainqueurs. La moitié au moins n’est donc pas satisfaite mais reviendra!

C’est une caractéristique étonnante et contradictoire de la psychologie humaine: on ne rejette pas si facilement le déplaisir.

Cela vient peut-être de la même structure psychologique que le Complexe de Stockholm qui fait apprécier les kidnappeurs par leurs victimes.

Un comportement similaire se voit dans le monde animal: le dominant qui est à cette place grâce aux blessures et brimades qu’il a infligées aux autres reçoit de leur part des signes d’affection et de soumission.

Dans le cas animal et le cas humain, l’instinct de survie est probablement en jeu: l’attitude d’appréciation viserait à diminuer le risque d’agressions supplémentaires.

Et l’on sait que la plupart des cas, le vaincu devenu vainqueur reproduit le même comportement désagréable, irrespectueux.

Voloir vaincre et être performant sont 2 choses différentes :

Lorsque l’on interroge les compétiteurs on s’aperçoit que la volonté de vaincre, de se montrer supérieur aux adversaires est variable et n’est pas en relation avec l’intensité ou la qualité de l’entraînement!

Ainsi certains aimeraient vaincre mais s’entraînent peu et donc ne réussissent pas, leurs motivations peuvent être personnelles ou sociales: comme la recherche d’une reconnaissance.

D’autres au contraire aiment s’entraîner beaucoup et sont donc très performants et parfois vainqueurs sans pour autant souhaiter battre les autres. Ils préfèrent la performance à l’opposition au point que certains ne semblent pas à leur place dans les compétitions, cependant les entraîneurs supporters et dirigeants les influencent à continuer.

La psychologie humaine est le moteur de la compétition, non l’argent :

Cette possibilité de s’opposer dépend de la psychologie humaine et non de l’argent. L’opposition est la manière de se comporter la plus facile la plus immédiate, celles que montrent les enfants les bébé déjà sot prêts à se griffer pour une sucette les enfants se battent beaucoup, les adultes heureusement beaucoup moins. Rares sont les enfants qui échappent à ce schéma d’opposition. Les adultes se battent moins, ils ne semblent pas que cela viennent uniquement du fait qu’au-delà de 18 ans, à l’age adulte, cela soit d’avantage réprimé par la loi. Il y a aussi une prise de conscience que ce n’est pas en accord avec leurs idéaux.

Le mot idéal semble mieux approprié que le mot souhait, car on peut souhaiter quelque chose que l’on ne fasse pas pour des problèmes de conscience. Il y a la prise de conscience des conséquence néfastes pour la suite des relations si l’on est amené à continuer à côtoyer la victime potentielle. Cependant ces pensées, ces désirs d’opposition sans passage à l’acte continuent souvent de s’imposer.

Pour en revenir à l’opposition et l’enfance, défendant ainsi le fait que l’argent n’est pas le moteur des compétitions : Lors du match entre 11 français et 11 Italien et remarquons que ce n’était pas un match opposant la France et l’Italie. Parler ainsi est un abus pour se donner de l’importance que l’on n’a pas : représenter la France entière car seul 20% de la population est intéressé et regarde. C’est déjà beaucoup, mais loin de représenter la majorité.

Lors de ce match, exemplaire de fair-play, où chacun ayant fait tomber un adversaire s’excusait et aidait à se relever, presque aucune faute n’était sifflée par l’arbitre, le célèbre entraîneur Guy Roux fait remarquer que nous sommes entrain de vivre un moment exceptionnel. Le jeune journaliste enchaîne en disant que c’est normal, que c’est l’esprit du sport. Pour un journaliste Il faut que ça paraisse beau et qu’importe la réalité qu’il ne connaît d’ailleurs peut-être pas. C’est en autre pour cela que la médiatisation entretient l’assimilation entre sport et compétition : pour faire beau pour s’attribuer les qualités présentes dans le sport, on n’est pas à une approximation prêt. Guy Roux l’interrompt et insiste sur l’exceptionnel de la situation et d’autant plus vu l’enjeu du match, pour les participants un titre de champion d’Europe ce n’est pas rien et pour illustrer ses propos il cite un exemple complètement opposé au point de vue de l’enjeu : les benjamins le mercredi après-midi où l’on joue parfois plus les jambes que le ballon. 

Hiérarchisation du monde de la compétition :

2 critères sont retenus pour  faire cette hiérarchie: la durabilité et l’influence dans les décisions.

Le mode de la compétition est centralisé, hiérarchisé avec des dirigeants au sommet de l’échelle, puis entraîneurs, puis compétiteurs et finalement supporters. Le compétiteur est dans la situation la plus précaire et la moins durable. Le supporter quoique dans une situation durable et quoiqu’il permette aux sports professionnels médiatiques d’exister, a une situation subalterne.

Entretenir une confusion entre violence et action de même qu’on entretient une confusion entre sport et compétition :

C’est exact qu’actuellement on appelle film d’action un film de violence, entretenant volontairement une confusion entre violence et action.

Violence et action ne sont ni synonyme, ni liées.

L’action comme par exemple dans le sport n’est pas violente, et dans le travail beaucoup de métiers demande des actions physiques : maçon par exemple et ne sont pas non plus violents.

En fait 2 raisons poussent ceux qui vivent des films à employer le mot action à la place de violence : 1/ Raison personnelle, interne : ils savent que montrer des films de violence n’est pas bien, pose un problème de conscience. Employer le mot violence les mettraient face à leur conscience et leurs responsabilités,  employer le mot action leur permet de sauvegarder leur estime de soi, leur congruence cognitive.

2/ Raison externe : Montrer des films de violence résulte aussi d’un conditionnement « le métier veut ça ou les spectateurs veulent ça » c'est-à-dire si l’on ne le fait pas, on n’aura pas notre place dans les métiers du cinéma et d’autre part, il a toujours été montré des films de violence on a pris l’habitude.

Validité de l’étude.

Tout ceci sera bien sur contesté par les tenants de la compétition et ceux qu’ils influencent.

Je crois cependant qu’il est difficile de donner des contre-exemples ou de justifier qu’il faut éduquer à l’opposition pour arriver à la coopération et la bonne entente.

Mais on trouve parfois des avis très étonnants :

Une ancienne championne de handball de niveau national estime qu’il n’y a pas de différence entre faire un cours de yoga méditation au bord d’une rivière et jouer un match de championnat.



Lettre aux universitaires


Objet : Comprendre la notion d'Activités Physiques Récréatives

Claude Castelain
30 chemin de Rabassou
F: 34110 Frontignan
tel 00 33 (0) 6 50 63 15 93

 Bonjour,

 Même si cette étude des différences entre les activités physiques récréatives avec et sans opposition n'a pas de lien direct avec la thématique dont vous vous occupez, elle présente un intérêt pour qui s'occupe de sociologie, de psychologie, d'éducation.

 Je me permets de la diffuser largement afin d'endiguer le modèle de violence et de méfiance vis à vis de l'Autre que les compétitions véhiculent.

 Ce dont on n'est pas toujours conscient:

1/ On demande en compétition ce qui est interdit en société (selon les sports frapper, rouler vite... (1)

2/ Apprendre à faire le contraire d'un comportement normal en société ne peut pas être une éducation à la vie en société.

 Cependant, dans le sport et la compétition le geste est identique, ce qui fait penser à certains, une minorité agissante, que la compétition est le prolongement logique du sport, ce qui est conforme à la définition que l'on trouve dans les dictionnaires.

Le problème est que cette définition ne représente pas la réalité car dans les activités avec et sans opposition: les relations humaines sont strictement différentes.

Le deuxième problème est que ce modèle de violence est un des facteurs qui provoquent l'accroissement des comportements violents dans la société et à l'école rendant le travail de professeur de plus en plus difficile en raison des problèmes de discipline et d'irrespect.

Il est urgent de tenir compte de cette réalité, de même qu'il faut tenir compte que les émissions TV sont un acteur important de l'éducation qui comme la compétition est dans l'ensemble opposé aux programmes du Ministère de l'Education.

 Une première solution consisterait à reformuler les définitions des mots: sport et compétition afin de cadrer avec la réalité:
            1. Regrouper sport et compétition dans une définition plus large: Ce sont des Activités Physiques Récréatives.

             2. Résoudre le problème de mot:

- Accepter la terminologie communément admise ou trouver une terminologie discriminante afin de mettre en évidence les différences fondamentales entre Activités Physiques Récréatives se pratiquant avec de l'entraide ou avec opposition individuelle ou collective.

On peut reprendre la définition communément acceptée que le sport n'est pas la compétition : une étude de l'OMS en 1995 et plusieurs études sociologiques montrent que pour 70 % de la population le sport n'est pas la compétition, cela montre que la population fait une différence entre sport et compétition.

Et donc définir le sport comme étant les Activités Physiques Récréatives avec entraide et sans opposition demandée et la compétition comme étant les Activités Physiques Récréatives avec opposition demandée, et sans entraide hors de l'équipe dans le cas ou cette APR se fait en équipe.

Cette définition innovante a l'avantage de ne pas mettre les activités où l'on s'oppose au-dessus des activités où l'on s'entraide.

On aura bien sûr l'opposition des médias qui emploient régulièrement le mot sport pour désigner les APR avec opposition et ne traitent effectivement que de compétition. Et le fait que la définition dictionnaire ne différencie pas encore les termes.

            D'autres points de différences entre sport et compétition se trouvent dans la liste ci-dessous et l'étude est présentée plus en détail en fichier joint.

L'étude est sur le site: http://diffsportcompet.free.fr

Comme vous le constaterez, cela n'a pas encore la présentation ni la consistance d'une étude scientifique, mais donne matière à réflexion et des pistes de recherches intéressantes.

 Espérant que ce travail vous intéressera et que le cas échéant vous m'aiderez à le faire connaître, par exemple en le communiquant à des personnes susceptibles d'être intéressées, afin d'apporter une contribution à une prise de conscience qui est de nature à participer à endiguer la violence et le sentiment d'insécurité,

 je vous prie d'agréer mes sincères salutations

Claude Castelain


(1) Le modèle que proposent les compétitions (comme les films violents, BD et jeux vidéo pour la plupart) est opposé à celui de la société tel qu'il est définit officiellement par les lois, règles, codes (par ex. Code de la route).

A coté de cette définition officielle il y a la manière dont chacun souhaite agir mais c'est un autre problème.


Activités Physiques Récréatives

 Liste des différences entre sport et compétition:

 Compétition: Les participants s’opposent individuellement ou collectivement
Sport: Les participants coopèrent

Compétition: Ils sont des adversaires                                                    
Sport: Ils sont des partenaires

Compétition: On honore celui qui arrive seul devant                        
Sport: A celui qui arrive seul devant, on reproche de ne pas attendre ni aider les autres

Compétition: La satisfaction du vainqueur et ses supporters est basée sur linsatisfaction des autres 
Sport: La satisfaction est partag
ée

Compétition: On pratique ce qui est interdit dans la société. Selon les sports: faire tomber, frapper, rouler vite             
Sport: On ne pratique que ce qui est recommand
é: empêcher de tomber, entraide

Compétition: Pour 20% de la population le sport est la compétition dont 17% ? de supporters, 3% de compétiteurs                                                            
Sport: Pour 70% de la population le sport n
est pas la compétition, 10% ne se sentent pas  concernés par la question

Compétition: 90% ? des moyens financiers et humains des subventions publiques
Beaucoup pensent que la pratique en comp
étition doit être gratuite mais pas la pratique hors compétition  
Sport: 10%
 ? des subventions publiques

Compétition: Volonté dhégémonie, opposé à démocratie                           
Sport: Volont
é de partage

Mensonge :
Comp
étition: ex :Négation du dopage. Des menteurs sont donnés en exemple   
Sport: Le sport ne pousse pas
à cela

Communication:
Compétition: Absence de communication entre les adversaires  
Sport: Libre communication

Santé :
Compétition: Pousse à la destruction du corps : dopage, effort exagéré           
Sport: Entretien du corps

Compétition: Action basée sur la tromperie :
Feintes, simulation, dissimuler ses intentions, essayer de tromper l
autre           
Sport: Action bas
ée sur l'honnêteté :
Exprimer clairement ses intentions           

Compétition: On ne retrouve pas les valeurs de la société        
Sport: On retrouve les valeurs de la soci
été

Compétition: Cest une école du conflit                                        
Sport: C
est une école de la paix, de la vie en société

 Problème de lexemple donné :
Comp
étition: mauvais exemple
Nota
 : le monde de la compétition se voit comme un modèle de la société, refus de reconnaître les différences entre sport et compétition  
Sport: Excellent exemple

Compétition: La compétition oppose et sépare                                    
Sport: Le sport r
éunit et réconcilie


Compétition: Attendre que la justification des actes vienne de l’extérieur      
Sport: La justification des actes vient de l’intérieur


Comp
étition: Importance donnée à la performance 
Sport: Importance donn
ée à lindividu

Compétition: Un système hiérarchisé   
Sport: Un syst
ème égalitaire

Il existe une similitude entre sport et compétition : le geste.

 


Titre: Les activités physiques récréatives avec et sans opposition

Auteur: Claude Castelain

Présentation de l'auteur: Titulaire d'une maîtrise de psychologie social. Sportif et non-pas compétiteur est cependant amené étant enfant, par des cadres de la fédération sportive à pratiquer des compétitions. Cinéaste pour les émissions Ushuaïa, Carnets de l'Aventure, Adventure.

Résumé de l'article:

Sport et compétition sont des activités physiques récréatives, c'est une définition innovante. Bien que l'on ait tendance à faire peu de différences entre ces 2 termes, les différences sont en fait nombreuses et évidentes: dans le sport les participants s'entraident, coopèrent, dans la compétition ils s'opposent individuellement ou en groupe. L'étude reprend point par point ces différence, elle est dans cet article condensée. Le tableau des différences a 18 items. La société est basée sur l'entraide même si les individus ne s'en rendent pas compte ou agissent autrement. Opposer les gens notamment les enfants les uns aux autres ne peut pas être une éducation à la vie en société. Peu de travaux semblent avoir été fait sur le sujet, il y a donc peu de références bibliographiques.

Mots clé: Activités physiques récréatives, sport, compétition, différence, éducation

Article:

Dans cette étude sport et compétition sont considérés comme 2 activités physiques récréatives, l’une effectuée avec un ou des partenaires avec qui on s’entraide, l’autre avec des adversaires à qui on s’oppose individuellement ou collectivement.

Cette définition correspond à la notion que l’homme moyen a du sport, mais elle ne correspond pas à la définition des compétiteurs et leur entourage : schématiquement ils estiment que la compétition est l’essence du sport voir son aboutissement. Cela revient à dire que l’opposition est l’aboutissement de l’entraide ou que la bagarre est l’aboutissement de l’amitié.

Cela parait énorme et pourtant c’est vrai : Si les gestes sont identiques entre sport et compétition, le contenu humain est strictement opposé.

Pourquoi cette définition « officielle » qui est différente de l’acceptation commune et tend à  faire paraître équivalente des situations humainement aussi différentes que l’entraide et l’opposition ?

Mon hypothèse est simple : nous avons tous une notion du bien, de faire le bien et cela correspond à l’entraide l’amitié l’altruisme. Nous avons tous aussi un penchant pour l’opposition : prendre à l’autre au lieu de partager, s’opposer au lieu de discuter voire même s’opposer physiquement. Nous nous y laissons aller ou peu ou même nous ne ressentons plus cette tendance, comme peut-être les saints.

Ceux qui veulent se laisser aller à cette mauvaise tendance ne veulent pas pour autant baisser dans leur estime ni celle des autres. Pour cela ils emploient le mot qui porte les valeurs d’amitié, d’entraide pour masquer les effets néfastes sur la société de leurs agissements. En effet de nombreux sociologues ont montré que la compétition est un des vecteurs (avec entre autres les films et jeux vidéo violents) qui font accepter comme normale la violence dans notre société, car compétition, jeux vidéo, films (violents ou non) servent de modèle.

Tableau des différences entre sport et compétition:

18 items

Compétition                            

Sport

Les participants s’opposent individuellement ou collectivement

Les participants coopèrent

Ils sont des adversaires                                   

Ils sont des partenaires

On honore celui qui arrive seul devant              

A celui qui arrive seul devant, on reproche de ne pas attendre ni aider les autres

La satisfaction du vainqueur et ses supporters est basée sur l’insatisfaction des autres

La satisfaction est partagée

On pratique ce qui est interdit dans la société. Selon les sports: faire tomber, frapper, rouler vite     

On ne pratique que ce qui est recommandé: empêcher de tomber, entraide…

Pour 20% de la population le sport est la compétition dont 17% ? de supporters, 3% de compétiteurs                                                   

Pour 70% de la population le sport n’est pas la compétition, 10% ne se sentent pas  concernés par la question

90% ? des moyens financiers et humains des subventions publiques

Beaucoup pensent que la pratique en compétition doit être gratuite mais pas la pratique hors compétition

10% ? des subventions publiques

Volonté d’hégémonie, opposé à démocratie                  

Volonté de partage

Mensonge :
ex :Négation du dopage.
Des menteurs sont donnés en exemple 

Le sport ne pousse pas à cela

Communication:
Absence de communication entre les adversaires

Libre communication

Item Verseils
Santé : Pousse à la destruction du corps : dopage, effort exagéré

Santé : Entretien du corps

Action basée sur la tromperie :
Feintes, simulation, dissimuler ses intentions, essayer de tromper l’autre

Action basée sur l'honnêteté :
Exprimer clairement ses intentions        

On ne retrouve pas les valeurs de la société        

On retrouve les valeurs de la société

C’est une école du conflit                              

C’est une école de la paix, de la vie en société

 Problème de l’exemple donné : mauvais exemple

Nota : le monde de la compétition se voit comme un modèle de la société, refus de reconnaître les différences entre sport et compétition

Excellent exemple

La compétition oppose et sépare                    

   Le sport réunit et réconcilie

Item (sept 06)
Attendre que la justification des actes vienne de l’extérieur

La justification des actes vient de l’intérieur

Item oct 06
Importance donnée à la performance

Importance donnée à l’individu

Un système hiérarchisé

Un système égalitaire


Il existe une similitude entre sport et compétition : le geste.


Notons que la plupart des compétitions sont organisées par des adultes pour des enfants. Les adultes préfèrent ne pas s’opposer directement lors de compétition, et les compétitions professionnelles sont en nombre complètement marginales même si elles occupent la place principale dans les médias.

Car on subit un véritable matraquage, une sur-information à propos des compétitions professionnelles car (en autre) cela correspond à la démarche publicitaire à la lutte commerciale de marques contre leurs concurrents. Et malgré cette influence, pour 70% des gens le sport n’est pas la compétition.


Imaginer que la compétition est une école de vie en société, un modèle à suivre alors que l’on y demande de nombreux comportements interdits en société est une erreur : frapper, faire tomber, rouler vite en compétition pour ne pas frapper, ne pas rouler vite dans la vie, cela reviendrait à apprendre aux enfants tous les gros mots de la terre pour qu’après cet apprentissage ils ne disent pas de gros mots.

C’est une notion rarement mise en évidence mais effectivement la compétition est basée sur un manque de respect de l’autre comme par exemple une communication non-verbale mensongère comme les feintes, et elle est souvent basée sur des comportements interdits en société.

Certains y voient un exutoire à la violence, il n’en est rien : au contraire la compétition crée la violence : la violence autour des stades ni sur le stade n’est pas transposée ailleurs : les hooligans ne sont pas tous des délinquants et les compétiteurs non plus même s’ils ne sont en général pas des exemples au point d’être non-violents. Ils ont au contraire une notion des rapports humains acceptant l’opposition là où d’autres sauraient l’éviter. Il serait évidemment difficile d’imaginer que ce vécu d’opposition lors des compétitions et leur préparation n’a pas de conséquences dans la vie.


L’opposition aux autres est toujours difficile émotionnellement ou affectivement, ce qui explique qu’il n’est pas facile d’aborder le sujet des différences entre sport et compétition avec les tenants de la compétition, notons qu’ils sont minoritaires, ce qui explique que cette étude soit en général bien acceptée, voir très favorablement acceptée par ceux qui souhaitent mettre le plus d’humanité possible dans leur vie.

Cela explique aussi que la compétition n’est pas un plaisir : il y a eu la difficulté de s’opposer, la souffrance de faire un effort physique exagéré et souvent des problèmes avec l’entourage ou l’arbitrage. Les supporters aussi laissent leur plaisir dépendre d’un résultat, ce qui n’est pas un e bonne stratégie de bonheur. Même dans le cas d’un victoire, il y a eu une tension durant le match, des reproches aux joueurs, une insatisfaction de l’arbitrage.

Il y a une excitation de la victoire, mais ce n’est que dans un cadre précis du regard des supporters et des avantages que l’on en tire dans certains cas.

La satisfaction ne vient pas de l’intérieur quand on s’oppose aux autres sans raisons.

Notons que la résistance par exemple syndicale n’a rien à voir avec une compétition dans une activité physique récréative : c’est un domaine plus important : non pas le jeu mais le travail. Et la défense des droits ou de la justice n’a pas grand-chose à voir avec l’organisation volontaire de situation d’opposition sans aucun préalable.


Il existe une autre voie : les jeux coopératifs.

En effet bêtement les jeux sont souvent basés sur des oppositions, tout le monde joue ainsi, et l’on n’a pas l’idée de faire autrement, mais on sous-estime leur influence néfaste de cette banalisation de l’opposition. Il ne faut pas s’étonner que les comportements d’opposition soient trop nombreux dans la vie : on n’a pas assez été éduqué à l’autre mode de rapports humains.

Les jeux coopératifs sont une alternative et ont un effet de cohésion généralisée entre les participants : puisque la satisfaction n’est pas basée sur l’insatisfaction de l’autre.


Il est possible de vider en partie la plupart des compétitions de leur contenu néfaste sur l’éducation cela ne leur donne peut-être  pas pour autant les vertus des jeux coopératifs et du sport : par exemple en football, au lieu opposer les jeunes par aire géographique, on réunit les enfants des 2 ou plusieurs villages (dans le cas des compétitions on est limité à une opposition duelle) et l’on forme les équipes en mélangeant les jeunes des 2 ou plusieurs localités ou clubs dans chaque équipe et si l’une domine, on arrête, refait les équipe et on continue.


Pour conclure, On entend dire que la compétition serait une école « psychologique » pour expérimenter le conflit, c’est faux : la compétition est un conflit, et tenons pour preuve l’inévitable nécessité d’un arbitre, les agressions contre les adversaires, le dopage invincible. Pour utiliser les activités physiques récréatives avec opposition entre adversaire pour expérimenter les oppositions entre personnes, il faut organiser une situation spéciale dans ce but  et non utiliser une compétition.

 

Bibliographie: . Thèse d'état de Muriel Bousquet UFRSTAPS Montpellier
                     . Article de l'Organisation Mondiale de la Santé

Philippe Ost aide Antoine de Block à s'arrêter

Entraide :

Dans cette rivière extrême, Philippe Ost arrête Antoine de Block.

Philippe est encordé dans le dos et tenu depuis la berge par Yvan Haeghebaert.

Combe de Malafosse, Durance, Première descente par C.Castelain en 1984.

Antoine de Block communique par geste avec Rudy

Communication :

Antoine montre le rocher à éviter à Rudy Jacobs.

Au bord Yvan qui nous accompagne. Sur les rivières plus faciles, il descend avec nous.

Publication de l'etude:


Midi Libre
  15 avril 2005 Festival du film lutte et résistance, est publié le tableau des différences entre sport et compétition de C.Castelain

Le Vent des Bancels novembre 2006 Article de C.Castelain: Les différences entre sport et compétition

Non-Violence Actualité nov-déc 2006 n°289 Article de C.Castelain: Les différences entre sport et compétition


Interventions pédagogiques


Nous pouvons faire des Interventions pédagogiques dans écoles, collèges sur le thème des différences entre sport et compétition.
Le but est essentiellement de permettre une prise de conscience des différences qui existent alors que d'une manière générale sport et compétition sont vus comme à peu près similaire et porteur des mêmes valeurs.

Titre proposé:      Vivre ensemble, ça s’apprend:


Préambule :
S’opposer est une tendance des humains que l’on voit déjà chez le bébé.
Il existe hélas des modèles très médiatisés qui conditionnent à rester dans l’opposition destructrice,
  «animale » .
L’éducation apprend au contraire à vivre ensemble, à coopérer.


Table des matières des sujets abordés:  
           
A. Projection d'un film sur "le vrai sport où l'on s'entraide".
           B. Sport et compétition
           C. Coopération et compétition
                        1. Travail
                        2. Communication
                           3. Compréhension de ce message
                           4. Mise en application
           D. Etre conscient du conditionnement subit à cause de l’existence et de la
                médiatisation des situations de conflits
                        . Compétition sportive
                        . Jeux vidéo
                        . Films
                 Exercice pratique : Mise en évidence que chacun sait faire la différence entre une situation de coopération et une situation d’opposition par une
improvisation théâtrale.

 

Détail du contenu

A projection d'un film sur "le vrai sport où l'on s'entraide".
Film Kayak, 26 minutes, format VHS ou DVD en vidéo projection.

B Tableau des différences entre sport et compétition:
C Coopération et compétition

1. Travail
Un outil, 2 utilisateurs différents modes de fonctionnement:
Compétition: l’un exclue l’autre, conflit, insatisfaction, peu d’efficacité car
privation de l’utilisation pour l’un des 2.
Compétition revanche: l’autre exclue l’un, conflit, insatisfaction, peu
d’efficacité car privation de l’utilisation pour l’un des 2.
Compromis: l’utilisation partagée plus  efficace en terme de satisfaction et
d’efficacité,
Coopération: l’utilisation ensemble: aide et réciprocité, encore plus
satisfaisante, souvent plus efficace, rendant possible des taches impossible
pour une personne seule.
2. Communication
Pas facile de communiquer sans violence, sans s’opposer

3. Compréhension de ce message :

Exemple le champion automobile qui vient parler de sécurité routière, qu’est-ce qui va être retenu ? Les paroles disant qu’il faut conduire doucement où le fait qu’on lui donne la parole par ce qu’il a conduit vite ?

4. Mise en application :

Prendre conscience n’est pas réussir à mettre en application

D : Mise en évidence que chacun sait faire la différence entre une situation d’opposition et une situation de coopération :

Exercice pratique :

Improvisation théâtrale, 2 groupes l’un sur le thème : sport et l’autre sur le thème : compétition.

Demander aux élèves de se proposer volontaire pour constituer 2 groupes de 2 afin de faire un jeu de rôle, une improvisation sur le thème de 2 discussions pour un des 2 groupes à propos du commentaire d’une compétition sportive, pour l’autre groupe d’une sortie sportive.
Le choix du sport et de la compétition sera libre.

Prise de notes selon une grille simple d’analyse de contenu en notant le nombre d’apparition de mots ou d’expression notant pour chacune des 2 improvisations : sport et compétition.

1. L’opposition et la coopération entre les personnages
  fictifs ou non du récit et
2. La satisfaction partagée ou non
3. Le parti pris : se ranger dans un camp ou au contraire rester ouvert à la rencontre.

Le résultat sera mis en commun.

 

                                      Des avis sur cette étude 

         Avis Favorables

Non-violence actualité

Bonjour,

Merci de vos documents, fort intéressants. Etes-vous formateur dans ce domaine ? Auquel cas, nous pourrions relayer votre activité dans notre revue. Par ailleurs, nous envisageons de faire un numéro sur le sport (pour la saison 2006-2007) auquel vous pourriez collaborer…
notre site : www.nonviolence-actualite.org

Bien cordialement
Guy Boubault

 

Bonjour Claude

Merci de m’avoir fait part de vos réflexions et actions concernant la mise
en concurrence/compétition prônée par le sport médiatisé.

La compétition est positive lorsqu’elle est basée sur l’émulation,
c’est-à-dire sur ce désir que nous portons tous au fond de nous, de bienfaire et faire encore mieux.
Mais de façon générale, la compétition n’est entendue que dans son sens de rapport de force.
Je ne peux que vous encourager vivement à montrer aux enfants que la collaboration est largement plus payante
que la compétition effrénée !
C’est dans cet esprit que je travaille, depuis longtemps.
Je suppose que vous connaissez les jeux de coopération diffusés par Non Violence Actualités.
Je vous souhaite une bonne continuation.

Marthe MARANDOLA
Auteure de « L’intimité,
  ou comment être vrai avec soi et les autres »,
éditions JC Lattès, 2004, Prix Osiris. Travaux sur le site www.belunivers.com

Bonjour,
Etude très pertinente à laquelle j'adhère. SI tu le permets, je me servirai de ton tableau synthétique avec les 4ème et 3ème pour animer des débats.
Merci et à bientôt peut-être sur Vialas!
Cordialement Véronique

Bonjour à vous et merci beaucoup pour ce partage de votre travail de réflexion. Je vous rejoins tout à fait, comment faire intégrer aux enfants qu'être agressif et violent est dommageable pour la vie en société alors que sont ventées dans le sport les vertus de l'agressivité, n'est-ce pas ?

Bien cordialement, Nicole Bernard.

 

Association française de sociologie

Laurent Mucchielli (Cesdip)

Bonjour,
Comme vous pouvez vous en douter, j'adhère à vos idées. Mais le sport n'est pas du tout mon rayon
et je ne sais pas trop quoi vous conseiller comme lecture sinon le grand livre classique de Norbert
Elias "Sport et civilisation" (traduit chez Fayard).
Par ailleurs, je fais circuler votre texte dans mon groupe Claris et vous donerez une réaction.
Bonne continuation
Cordialement
LM

 

Bonjour
Heureux d'avoir de tes nouvelles…
Tu peux donc sans problème profiter de ce moment pour dénoncer l'idéologie sportive.
Ton expérience de grand sportif et tes nouvelles pratiques sportives font parties des alternatives nécessaires…Amitiés

Paul  Ariès
(Sociologue, professeur de sciences-politiques aux Universités de Lyon et de Montpellier)
 

       Avis apparemment défavorable :

 

Voici un avis critique légèrement défavorable, pronant au 1er paragraphe l’opposition comme un moyen irremplaçable de progresser, mais dans quel but ? Se centrer uniquement sur l’activité, fait je crois oublier l’aspect humain.

Le 2èmeparagraphe montre un individu devant résister seul : « Chacun doit garder un esprit critique » ne tient pas compte de l’influence de la médiatisation des compétitions, de la publicité, il est difficile précisément rester critique, résister lorsque l’on est sous influence. A mon avis bien que semblant être une contradiction, cet avis défend l’intérêt de l’étude : L’étude sur les différences sur le sport et la compétition permet précisément à chacun de garder ou se forger un esprit critique.

 

Salut Claude,
heureux d'avoir de tes nouvelles!
 Mais, je suis un peu sceptique sur ton message. par exemple je ne comprends pas comment pratiquer certain sport sans un certain affrontement. prenons par exemple le judo qui défend assez la valeur de ton message.
pour progresser, il faut qu'il ait des combats. cette dépense d'énergie certes agressive pendant le combat permet d'adapter sa technique en situation réelle: vitesse, opposition de l'adversaire, ... Chose que l'on ne peut pas retrouver en Kata!
Pour moi, il s'en dégage une émulation.dans ton propos, je pense que tu confonds compétition et éducation. La compétition est la haine ou violence que cela implique est plutôt un pb d'éducation. à chacun d'ouvrir les yeux sur notre entourage et à garder un esprit critique dessus. c'est vrai que l'on vit dans une société ou l'on veut nous formater pour nous controler émotionnellement. à nous de nous prendre en main pour arrêter d'assister en tout et finalement de devenir responsable de rien.c'est une opinion générale sur notre société et l'ensemble des gens, mais je pense que la compétition bien relativisée est une source d'émancipation et de motivation si l'on se sort du schéma imposé que le loser est honteux. il faut prendre ça comme un encouragement à plus "travailler" pour progresser, affiner sa technique, ect..

Tu vois ce que je veux dire!!!?
on continue le tchate avec plaisir si tu veux.....................
Stéphane